Verrines lemon curd fromage blanc comme une tarte au citron alsacienne

Le soudain redoux des derniers jours m’a donné des envies de fraîcheur et de légèreté. J’ai d’abord pensé à réitérer mon Käsekueche au lemon curd. Mais par manque de temps (ou par flemmardise), je me suis rabattue sur une réinterprétation plus rapide et facile avec ces verrines lemon curd et fromage blanc. La flemme a parfois du bon ! Car ce dessert finalement très différent de mon käsekueche était tout aussi exquis. Et encore exquis est un petit mot. Seulement deux syllabes pour décrire le nirvana gustatif atteint grâce à ces verrines ? C’est assurément trop peu. Il me faut absolument rectifier le tir. “Excellent,  délicieux, savoureux, succulent”…  Trois syllabes ! C’est le minimum syndical  pour rendre justice au potentiel gourmand de mes verrines lemon curd fromage blanc. Mais bon, cela me semble un peu pauvre néanmoins. Je vais tenter des mots à 4 syllabes ou plus, qui sait ? “Extraordinaire, faramineux, sensationnel, sublimissime”… Je ne suis pas convaincue non plus. Le souci c’est que tout de suite, la crédibilité de ma recette en prend un coup. Trop d’emphase, ça fait peur, non ? Et placer la barre aussi haut avec de telles promesses, c’est prendre le risque de faire déçus. Tout compte fait, deux syllabes c’est plus prudent. Alors, je tente “parfait” ou “fameux” ! Non, en fait je rembobine. Faites comme si je ne les avais pas écrit. Ils sont bien trop fades. A vrai dire, le mot que je réprime en deux syllabes depuis le début de cet article, c’est TUERIE… Ce n’est pas le mot le plus gracieux, je le concède. Et son usage à tout va peut finir par agacer. Quelle drôle d’idée d’utiliser un terme qui évoque le massacre pour parler d’un plaisir intense à la dégustation ! Finalement, je vais tenter la syllabe unique en trois lettres qui veut dire ce que ça veut dire. BON. Pourquoi toujours chercher midi à quatorze heures ? “Bon” c’est banal et peut-être même un peu fade à première vue. Mais l’avantage, c’est qu’on peut l’assortir d’un adverbe pour lui donner plus d’intensité : très, si, tellement, beaucoup. Non pas beaucoup. “Beaucoup bon”, c’est absolument vrai pas vraiment heureux. Et puis “très bon” “si bon”, “tellement bon”, ce n’est toujours pas assez bon… Alors, c’est quoi le fin mot de l’histoire ? Je dirais que ce dessert est vraiment très, très, très, très, très bon. Voire incroyablement bon, uu exceptionnellement bon ou encore prodigieusement bon. Mais bon, il ne m’incombe finalement pas de lui attribuer un qualificatif, car les appréciations sont toujours très subjectives. Et le langage est aussi affaire de gradation et d’interprétation personnelle. Alors le seul moyen de se faire une idée du potentiel gourmand de ces verrines lemon curd et fromage blanc reste de les tester. A vous de jouer donc ! Et, n’hésitez pas à me faire un retour en commentaire avec vos propres syllabes !